Suite à une petite expérience personnelle de ce matin, l’idée de cet article m’est venue.
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire.
J’ai plein de personnes qui m’envoient de petits messages, de jolies photos ce jour-là chaque année.
Et pour autant, aujourd’hui particulièrement, ces messages joyeux et légers, ces messages d’attention, je ne les voyais pas comme ajustés
– c’est dommage lorsque ce sont vos proches qui vous les envoient…
Alors je prends ma plume pour dire ce que j’ai sur le cœur depuis plusieurs années : un déferlement d’émotions du rire aux larmes le jour de mon anniversaire. De la tristesse, de la déprime, de la joie, de la folie, des envies de croquer la vie…

Tout d’abord, je n’aime pas trop les anniversaires.
Le passage d’une année de plus est une suite logique. Le jour de son anniversaire, ce ne sont que quelques minutes, quelques heures depuis la veille. C’est une continuité. Ma vie n’est pas différente. Je ne suis pas différente depuis la veille. Et s’il y a quelqu’un pour qui ce jour est vraiment particulier, c’est plutôt pour la mère et le père qui ont vécu pleins d’émotions ce jour-là, il y a quelques années – pourquoi ce ne serait pas eux qu’il faudrait célébrer ce jour-là ?
Je n’aime pas les anniversaires, je préfère fêter les grands succès, les grandes étapes de la vie.
Par exemple, cet été lorsque j’ai passé le cap de m’inscrire dans une formation pour devenir Gestalt Thérapeute, j’ai été heureuse de trinquer avec des proches pour célébrer mon choix. En effet, cela fait plusieurs années que je m’invente des excuses – pas assez intelligente, pas assez intuitive, plus l’âge de faire ça…. – pour ne pas franchir ce cap qui a été un appel profond en moi dès le moment où j’ai découvert la Gestalt.
Cette idée de fêter les grandes étapes plutôt que les anniversaires, j’en ai fait la découverte en lisant le livre « Message des hommes vrais aux hommes mutants » de Marlo Morgan*.
C’est une histoire vraie. La jeune femme se rend en Australie et se fait « enlever » par une tribu d’aborigènes. Elle y découvre d’autres façons de vivre, notamment, le fait de fêter les moments de passage. Lorsque vous en vivez un, vous le dites à vos compagnons de route et vous organisez ensemble une fête en votre honneur. Le changement d’âge n’en fait pas partie.
Mon anniversaire, le 7 octobre est une date très émotionnelle.
C’est le jour, il y a onze ans où mon mari m’a demandé si je n’avais pas envie de faire un petit 3ème.
Un cadeau merveilleux.
Mon plus beau cadeau d’anniversaire.
Le joli bébé imaginé s’est transformé après 6 mois de grossesse en ange : Bérénice-Emilie.
Ce matin à la radio, est passé la chanson de Louane, « Si tu étais là ».
J’ai ressenti une boule montée dans ma gorge. J’ai pris le temps de m’y connecter. Je me suis autorisée à l’accueillir.
C’est à ce moment-là que de nombreux « joyeux anniversaires » me sont parvenus.
Ils n’étaient pas ajustés.
Je me suis servie un café, je me suis mise sous le plaid sur le canapé. Mon chat est venu réclamer un câlin.
J’ai pleuré.
Petit moment tendre.
Petit moment précieux.
C’est là, que je me suis dit que je pouvais garder tout ça pour moi ou partager mon expérience.
J’ai choisi de la partager.
Pourquoi ? Pour moi, c’est important
-d’oser dire, pour être dans un lien plus authentique avec les autres.
-de ne pas me cacher derrière la façade des conventions de peur que [choisissez ce qui vous parle !]
-de vivre et de partager mes émotions : elles viennent et elles repartent, un bon signe que je suis en vie !
Et si je ne m’autorise pas ça et que je ne le partage pas, comment puis-je vous autoriser, vous les personnes que j’accompagne, à oser dire, à laisser aller vos émotions, à vous ouvrir sur d’autres possibles, à lâcher le mental.
CQFD
Et entre nous, mon ego A-DO-RE vos petites attentions !
Petite pensée pour vous qui êtes au travail ou qui courrez dans tous les sens pour avancer dans vos tâches du jours… Moi, aujourd’hui, c’est : méditation, film sur la naissance, petit délire sur du Queen, sieste, bain chaud accompagné de musique classique (Mozart, Chopin ou Schubert, je verrai le moment venu), écrire cet article, apéro et bon dîner en famille ce soir…
Je prends soin de moi aujourd’hui.
Cela fait partie de ce que Bérénice-Emilie m’a fait comprendre. Merci mon cœur.
Bonne après-midi à tous et à toutes !
Marie-Laure
07/10/20
*Un excellent livre à commander de toute urgence, pour les Conflanais, à la Librairie Les P’tits Papiers !